The Rite

ATTENTION: Cette critique est cachée car elle révèle le contenu du film.
Cliquez ici pour afficher cette critique. Ce film commence avec une prémisse intéressante: comment réagit un futur prêtre qui ne croit pas au diable devant un rite d'exorcisme? Malheureusement, Le Rite tourne vite au niaiseux, et la finale est franchement ridicule. Tiens, je vais vous faire sauver 12 piasses et tant pis si c'est écrit en haut que "cette critique dévoile le contenu du film": on apprend que le jeune séminariste va devenir curé pour éviter un prêt étudiant de cent mille piasses. Avis aux jeunes surendettés: devenez prêtres, la bouffe est gratos à vie. Beau message spirituel... Le gros du film se passe à Rome et pour qu'on le sache, une partie des dialogues est en italien sans sous-titres. Pas grave, c'est comme du français mais les mots finissent en A. Un cours sur la possession nous explique les épeuranteries qu'on va voir plus tard; on voit des dessins de démons datant du 11e siècle. C'est drôle comme ces images ont mal vieilli. Paraît que de nos jours, plus personne ne dessine le démon. Ah bon... On a perdu le modèle? Anthony Hopkins a expliqué aux journalistes qu'il a un truc pour faire peur: il fait ses "yeux méchants". Il fait aussi ses "yeux "toudoux". C'est là, selon lui, la base de son art. Dans LE RITE, on le voit donc faire ses "yeux méchants" et ses "yeux "toudoux" tout de suite après, pour le contraste. Bon, ok, mais ça ne fait pas un film. Pas de vomi de soupe aux pois ici, mais une possédée qui crache des clous. Ça coûte moins cher que la soupe, surtout qu'on se doute qu'elle les a mis dans sa bouche juste avant que le réalisateur ne crie ACTION! Pas d'effets spéciaux à l'ordinateur pour les convulsions de la possédée, tout est paraît-il joué de façon réaliste. La pauvre fille qui joue la possédée devait certaiment consommer des gallons d'antiphlogestine entre les prises de vues. On a vu mieux au Cirque du Soleil. Le jeune homme qui joue le séminariste a autant d'émotion dans le visage qu'une boîte de carton. On a vu mieux à la LNI. Il y a quelques guernouilles vertes qui arrivent dans le décor, sans qu'on sache trop pourquoi. Leur symbolique n'est jamais expliquée. Il y a aussi des timenous dans le film: on les entend miauler même quand ils ne miaulent pas. On se dit, eye, il est fort le gars du son, il a réussi à mettre des miow de timenous sur des têtes de timenous qui ne miaulent pas. Finalement, le séminariste qui ne croit pas au diable se fait prendre à la gorge par un possédé. Là il crie jesu-jesu et le possédé le laisse tranquille. Merci jesu-jesu. Il y a aussi des pistes de scénarios qui ne vont nulle part, comme le papa du séminariste qui récite une formule satanique. On n'en saura pas plus sur le popa. Il y a aussi une fille qui arrive dans l'histoire et qui ne sert à rien. On sort de cette projection en disant: jesu-jesu, sauve-nous des scénaristes incompétents!