On essaie d’imaginer ce que serait devenue ‘’La Dolce Vita’’ aujourd’hui. Eh bien, cela donnerait sans doute ‘’La Grande Bellezza’’. Autant la première oeuvre respirait la trépidation de toute une jeunesse fiévreuse qui aspirait à sa libération sexuelle et religieuse, autant cette dernière (avec ses mouvements amples de caméra, sa musique rythmique comme un pouls cardiaque) semble une sorte de lied funèbre qui sonne tel un adieu à ce même monde. Le personnage principal n’est pas tant cynique (ce qui l’aurait rendu insupportable) mais plutôt lucide, ce qui lui permet de poser un regard plein de sollicitude sur cette société décadente dont lui-même fait partie et qui s’écroule (comme ce naufrage du "Costa Concordia" qu’on voit dans un plan) L’ensemble peut sembler prétentieux et poseur, mais il faut reconnaître la maestria du réalisateur qui réussit à faire surgir d’entre des images fulgurantes autant de personnages bigarrés (sans oublier toutes ces allusions politiques et culturelles qui nous auront sûrement échappé) La grande beauté, c’est aussi la grande illusion de notre vie, pourtant essentielle à notre survie, celle du moins qui nous permet de surnager à tout ce ‘’bla-bla, bla-bla’’ du monde.
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