Les 4 soldats

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Cliquez ici pour afficher cette critique. Peut-être parce que ne sait jamais à quoi s’attendre avec lui et qu’il n’est jamais là où l’on pense le trouver, on oublie toujours Robert Morin, un cinéaste à l’œuvre depuis plus d’une vingtaine d’années. Ici il nous donne une œuvre à part entière dont on ne sait trop ce qu’il faut admirer le plus, la compétence ou le brio, l’intelligence ou la finesse. L’imagination et la poésie sont ici au rendez-vous, la jeunesse et la fraîcheur aussi. Une immense tendresse déborde de chaque plan, qui trouve son point culminant dans la contemplation de l’étang. On se rappellera toujours ce moment, juste avant le dernier combat, quand Gabriel pleure et que tout le monde se passe le iPod, pendant que la caméra lentement fait le tour du groupe, les unissant tous dans une même fraternité à la fois douloureuse et aimante. Scène inhabituelle dans le cinéma québécois qui ne nous parle d’habitude que d’exclusion ou d’incommunicabilité, que cela vaut bien la peine d’être souligné.