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J'ai perçu de l'ironie dans ce film du début à la fin. Toutes ces activités d'oisiveté bourgeoise - tennis, canot-camping, hockey, ski, golf, chasse, séance de marijuana - ont quelque chose qui sonne faux et extrêmement artificiel. Une perte de sens de la réalité. Et si on visionnait ce film exactement comme La matrice des frères Wachowski? Nous avions dans Le déclin et Les invasions un authentique Don Juan des années 60-70, Rémy. Celui du Règne de la beauté est caricatural. Il sonne faux, mais c'est voulu. « Il n'a peut-être pas le tempérament ». Autres sujets, la confusion sexuelle et la mystérieuse dépression propre aux années 2000. Autant nous avions une différenciation sexuelle nette dans Le déclin et Les invasions, autant les repères dans Le règne de la beauté sont floutés (saphisme) Une beauté morbide, glacée, transparente, celle d'un monde réel graduellement remplacé par son double artificiel. Tout se passe comme si la confusion des genres et la neurasthénie agissaient en abréaction à la déréalisation du monde. Bref, un beau film mettant en scène des sortes de mannequins embaumés dans leur beauté funéraires, des dummys tous plus interchangeables les uns que les autres dans l'anonymat d'une non-génération. Mais la scène qui va le plus dans le sens de mon analyse est celle de l'écran. Qu'est-ce qui est réel? Sommes-nous nous-mêmes les personnages de l'écran? Ce qui conférerait aux images télévisuelles un surcroît de réalité. Les frontières sont brouillées. Welcome in the desert of real.
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Je suis d'accord avec votre analyse. Il faut prendre ce film comme une satire de la vie moderne.. Tout se passe en surface -- on zappe -- et rien en profondeur. Tout le monde pense qu'Arcand a raté son coup. En fait, il l'a hyper réussi.