Trash Fire

Un jeune homme narcissique, et provocateur, se voit confronter à un ultimatum, lorsque sa copine enceinte exige de rencontrer ce qui lui reste de famille: une grand-mère colorée, et une soeur défigurée. Je suis un grand fan du réalisateur Richard Bates, Jr. TRASH FIRE ne me fera pas changer d'avis, au contraire. Si ce film, malgré certaines scènes de suspense assez insoutenables, n'est pas un film qui fait réellement peur, il nous présente l'horreur et le mal de façons majestueuses. On nous offre ce témoignage sincère sur différents problèmes de notre société que l'on questionne avec une habilité scénaristique admirable. Comme le dit le cinéaste lui-même, il y a beaucoup d'action dans ses répliques. Qu'il s'agisse une fois de plus de la famille aliénée (thème récurrent du cinéaste), on ose aussi aborder les excès religieux, la boulimie masculine, l'homosexualité, la culpabilité, et j'en passe. La réalisation technique impeccable, en totale harmonie avec les injures que se lancent les personnages, permets aux acteurs de se donner corps et âmes. Adrian Grenier crève l'écran, même si AnnaLynne McCord, et Matthew Gray Gubler se démarquent également. De son côté, la vétérante Fionnula Flanagan est tout simplement impériale. L'actrice de THE OTHERS confère à son personnage une vitalité diabolique. Si vous avez aimés EXCISION et SUBURBAN GOTHIC, je pense que vous saurez apprécier la grandeur que déploie TRASH FIRE.