Entreprise à la fois audacieuse et subtile, avec des éclairages sublimes et même, ô surprise, quelques trucages discrets. Au début Resnais faisait du Duras, plus de cinquante plus tard, toujours aussi provocateur à sa manière raffinée, voilà qu’il nous sort Anouilh du placard, mais les thèmes demeurent toujours mêmes : l’amour et la mort, le théâtre et la vie, le temps et l’érosion des sentiments, la vérité et la fiction : tous ces thèmes étroitement intriqués ici, renouvelés par le biais d’une double représentation théâtrale à travers une matière filmique elle aussi représentée de deux façons différentes. Bref, on retrouve autant de masques qu’il y a de facettes d’une vie à explorer. Encore faut-il savoir regarder ce qui nous est présenté, ce que nous rappelle pertinemment le titre. Ainsi le spectateur, éternel Orphée, pour n’avoir su interroger adéquatement sa vie, perd-il chaque fois son Eurydice.
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