Toujours un plaisir de voir un film deManoel de Oliveira. Ce dernier film ne fait pas exception à la règle qui se révèle une belle réussite. Il raconte une histoire simple d’amour et de mort (Il s’agit de la légende d’Orphée revisitée) qui emprunte de multiples détours, dont une réflexion sur l’art, mais sans insistance ni lourdeur. On reconnaîtra au passage, avec cette radio qui grésille, une allusion discrète à Cocteau et à l’ange Heurtebise. A remarquer aussi les trucages, à dessein maladroits, qui nous restituent tout le charme du cinéma de Méliès. Mais le côté des frères Lumière non plus n’est pas négligé, avec ses notations réalistes sur le monde des villes, la construction de ponts, la pollution, sans oublier l’antimatière et les anges qui viennent brouiller les ondes. On n’a rien dit encore de la beauté des images, des cadrages soignés et de la réalisation efficace toute en douceur qui témoignent d’une belle assurance et d’une grande maîtrise du médium. Un film de vieillard, mais quelle jeunesse dans le regard!
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