Nous sommes loin des adolescentes surprotégées de ‘’Virgin Suicides’’ de la même réalisatrice; ici, nous avons plutôt droit à celles éclatées et éparpillées d’aujourd’hui. Au fond le même univers que celui décrit dans ‘’Spring Breakers’’ de Korine, mais en plus sage si on peut dire, avec une attention particulière portée sur le côté ‘’fashion’’ et ‘’glamour’’de l’histoire, alors que Korine s’attachait plutôt à l’aspect sensoriel de la chose, à son côté ludique. Cependant tous deux aboutissent au même constat d’impuissance d’une société nombriliste ayant perdu tous ses repères (jusqu’aux parents encore plus crétins que leurs enfants) sombrant dans ce même vide existentiel qu’on cherche par tous les moyens à combler, que ce soit à l’aide d’excitants ou de stimulants artificiels. Sans oublier cette comédie des apparences qu’on se joue, celle du paraître à n’importe quel prix, grâce à tous ces Facebook du monde qui vous donnent à l’instant la célébrité, la durée d’un claquement de doigt.
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