Prometheus

Quand le réalisateur Ridley Scott (Alien et Blade runner) tourne un film de science-fiction, c’est un événement. Nous sommes à environ 70 ans dans le futur à bord du vaisseau spatial Prometheus en route vers une planète inconnue mais qui recèle un mystère fort convoité. Les parallèles avec Alien sont nombreux. À bien des égards, cette histoire peut constituer l’origine à Alien, avec des explications en prime. Alien était fort en horreur et anticipation, mais pauvre en information et en motivation. Dans les 2 films, l’exploration spatiale relève de l’entreprise privée qui subjugue la rigueur scientifique à la mégalomanie. À l’époque de Alien, je trouvais fort peu probable cette omniprésence du Capitalisme dans l’exploration spatiale. Aujourd’hui, force est de constater qu’on s’y dirige allègrement. Nous n’avons qu’à penser à ces touristes de l’espace. On retrouve encore un androïde lacté qui partage peu d’information avec l’équipage. C’est quelque peu invraisemblable qu’une douzaine de personnes éloignées dans l’espace seraient privées d’information vitale. Le tabagisme aussi perdure dans cet avenir prochain alors qu’il diminue sans cesse, sauf en Asie qui suivra assurément. Enfin, on retrouve encore une forte héroïne. Dans Alien c’était Ripley, ici c’est Shaw, jouée par Noomi Rapace. On se souviendra que c’est elle qui a immortalisé l’héroïne cinématographique de Lisbeth Salander dans la série de films Millénium (version suédoise) Un clin d’œil de Scott sûrement, le personnage de Rapace ici s’appelle Elizabeth Shaw. La ressemblance des deux noms est trop grande. Plus de 30 ans après Alien, une reprise avec des effets similaires et une histoire ressemblante n’émeut guère l’auditoire d’aujourd’hui. Il y a plusieurs personnages dans ce film qu’on ne campe pas suffisamment. On est d’autant plus surpris quand ces illustres figurants posent un geste de grande bravoure et de don de soi. Il y aura assurément une suite, la fin nous y convie.