Film prévisible de bout en bout qui ne nous épargne aucun épisode convenu (on a même droit à une supposée course haletante d’auto sous la pluie battante avec musique stressante à l’appui) On y trouve plein de fausses pistes aussi, mais il faut bien meubler le temps (le film dure tout de même plus de 2 heures 30) N’en demeure pas moins que la réalisation semble maîtrisée et la reconstitution d’atmosphère assez réussie. Mentions spéciales pour le directeur de la photo toute en teintes grisâtres et bleutées, de même que le scénariste qui préserve une certaine ambigüité dans le traitement de l’histoire. Merci surtout pour le dernier plan final, ô bonheur, qui nous épargne la scène de retrouvailles (et de pleurnichage) qu’on voyait déjà poindre avec accablement. Bref, du point de vue des critères hollywoodiens, on peut affirmer que Villeneuve passe haut la main l’épreuve. On aimerait juste qu’il s’attaque maintenant à un sujet plus personnel. Autrement, il restera ce qu’il est pour le moment, tout au plus un habile tâcheron.
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