Une réussite indéniable, inspirée du conte original dont l’atmosphère ici est bien rendue. Surtout on a respecté un certain esprit de l’imaginaire adolescent qui se situe à la croisée des chemins, partagé entre le monde de l’enfance et celui adulte, où il faudra bien un jour basculer. Une certaine espièglerie aussi se dégage de l’ensemble, non dénuée d’humour et de subtilité (loin de la mièvrerie de la version Disney) Enfin on trouve Peter Pan interprété par un garçon (au lieu d’une fille comme dans les versions précédentes), personnage on ne peu plus convainquant et charmeur, ce qui rend encore plus subtil et ambigu ses rapports avec Wendy (de même que sa rivalité avec Crochet) J’avoue que je n’imaginais pas la fée Clochette à ce point impertinente, mais cela fait aussi partie de la fantaisie et de l’agrément de l’histoire, qui ajoute même un peu de piquant. Bref, une heureuse surprise que j’aurais bien aimé voir dans ma jeunesse, mais je n’y perds rien au change. Maintenant, derrière ces couleurs criardes et ces décors en carton pâte qui ne manquent d’ailleurs pas de charme, c’est un peu comme si je retrouvais mon âme d’enfant.
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