Only God Forgives

ATTENTION: Cette critique est cachée car elle révèle le contenu du film.
Cliquez ici pour afficher cette critique. Kubrick nous demandait de garder les yeux bien ouverts, Refn nous avertit plutôt de les fermer. Avec raison d’ailleurs. Jamais n’aura-t-on vu sur l'écran une telle orgie de sang, de cris et de couleurs, le tout cadré soigneusement, développé en longs travellings sinueux, porté par une musique électrisante. Une sorte de cauchemar éveillé. Jusqu’à la beauté du beau Ryan massacrée. Se regarde comme un ballet, mais non sans trouble, avec un mélange à la fois de fascination et de répulsion. Tous ceux qui ont aimé "Drive" pour les mauvaises raisons en auront cette fois de bonnes pour détester celui-ci, parce qu’au fond il s’agit du même film, mais tourné d’un autre point de vue. On aura compris d'après le titre que si seul Dieu pardonne, les humains de leur côté ne savent que s’entretuer. De même il ne s’agit plus cette fois de bons Américains exerçant la justice chez les méchants Thaïlandais, plutôt se révèlent-ils ici des tueurs en puissance et de surcroît impuissants et pédophiles (sans oublier leur complexe d'Œdipe non réglé) Toute une claque! Il s’agit d’une œuvre radicale, sans compromission. Reste à se demander si elle se situe à la hauteur de ses ambitions.