Mommy

ATTENTION: Cette critique est cachée car elle révèle le contenu du film.
Cliquez ici pour afficher cette critique. N'étant pas un fan de Dolan, mais considérant ce dernier film, je m'incline. C'était quand même bon. Une belle ambiance automnale, quelques pièces de musique pertinemment choisies et un personnage principal boute-en-train qui déplace assez d'air pour nous accrocher. C'est surtout l'humour qui est déterminant dans le succès de ce film. Sans ce côté tapageur, on tomberait rapidement dans la pesanteur du sujet. Mais parlons-en du sujet. Contrairement à son homologue canadien, le sociologue-scénariste David Cronenberg, Dolan fait dans le psychodrame centré sur des individus. Au moins, on s'en tient au présent des individus sans référence à leur passé, leurs hantises et remords, leurs petites histoires personnelles. L'histoire évolue sans qu'on nous rabâche les oreilles avec « ton père est mort », bla bla bla, notre voisine est en dépression parce que... Pas de flashbacks, c'est bien, sinon c'aurait été lourd. Les personnages gardent leur aura de mystère. Mais c'est quand même une histoire très anecdotique qu'on nous raconte ici. Une histoire parmi des milliers d'autres semblables, qui a été choisie par l'auteur uniquement en raison de son propre vécu et de ses propres expériences. Donc il n'y a pas de raison pour que cette histoire ait été choisie plutôt qu'une autre hormis la « sensibilité », la subjectivité de l'auteur. Toutefois, ce que j'apprécie en matière de cinéma c'est une élévation de la subjectivité vers d'autres horizons, plus englobants, plus sociologiques et c'est pour cette raison que j'attends avec impatience Maps to the stars de David Cronenberg qui tarde à sortir pour des causes que j'ignore. En résumé, Mommy est un bon film, mais issu d'une catégorie de cinéma qui me déplaît. En comparaison, Cosmopolis est un mauvais film néanmoins faisant partie du bon genre.