Le film remplie largement les attentes générées par le festival de Cannes. Le ciel, immanentiste ici, c’est la publicité médiatique, le succès cinématographique, la visibilité sur les écrans. Quiconque se voit coupé de cette voie étoilée est automatiquement damné, n’a plus d’être, se décompose à Hollywood, à L. A. Californie, peut-être l’endroit sur terre le plus paradoxal, le plus violent symboliquement. L’inceste, la consanguinité, l’accouplement du même avec le même, est la marque iconographique de cet univers sans transcendance et sans altérité. Tout est inversé, tératologique, transmutable, l’enfant devient l’adulte, l’adulte devient l’enfant. L’homme de la limousine, sans tonus, devient la femme : il se fait draguer comme une gonzesse. L’enfant-roi côtoie la catin défraichie, puis la jeune femme psychopathe. L’effondrement psychologique des excommuniés du cinéma, du vedettariat, seule existence possible, donne lieu à une surenchère de thérapies, massages, médications, psychanalyse, charlatanerie. On a bannit le corps, la vieillesse, la mort, le réel, le sexe, toute forme d’altérité, de négativité, d’où leur retour halluciné sous forme fantomatique. Une sexualité complètement démystifiée, anérotique, finit par rejoindre le puritanisme le plus frigide. Le film rejoint l’auteur mythographique Parthénios de Nicée avec ses Érotica Pathética, en particulier le mythe incestueux de Byblis et Caunus.
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