Ce film est la preuve inerte que le système politico-cinématographique américain fonctionne en vase-clos. Une commande idéologique oscarisable. Sujet incriticable d'un manichéisme béat : la libération des noirs. Illuminisme judéo-progressiste. Démocratie. Spielberg a toutefois le don de mettre de l'humour, une couleur dix-neuvièmiste sombre, des dialogues serrés, une sobriété et une lenteur enfin supportable (je n'aime pas l'action) Le scénario présente des réflexions sur le droit positif et le droit naturel, le Bien et les lois, l'usage de la force, l'incertitude propre à toute politique, la dictature bonne ou mauvaise, la corruption en vue d'un plus grand bien. Cependant, pour tout dire, il ne sert à rien de s'extasier sur la libération prétendues des noirs, quand on sait qu'il s'agit d'une manière subtile de les enchaîner différemment (et en les dupant une deuxième fois) Il aurait été intéressant de voir comment les noirs se débrouillent ensuite avec leur « liberté », et comment ils tombent dans l'autre système d'asservissement : le subtil sous couleur morale. Ce film conjugue l'art de s'enfuir dans un passé historique idéalisé avec l'onanisme culturo-réaliste. Quoi que le cinéma-théâtre, c'est mon truc. Je peux respirer.
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