Mélange à la fois étonnant et détonant de comédie et de drame. Ce n’est pas la seule surprise de ce film à qui on ne pourra certainement reprocher au réalisateur de ne prendre aucun risque. On remarque beaucoup d’humour au second degré, sans oublier une réflexion sur l’espèce d’impasse du cinéma québécois (décrit comme schizophrénique) mis en parallèle avec le choc post-traumatique d’un soldat revenu d’Afghanistan. Ce n’est pas pour rien aussi qu’on se retrouve dans la deuxième partie sur le site d’une minière à la fois déserte et dévastée, tellement représentative de notre imaginaire québécois. On est partagé entre l’intelligence et la subtilité du scénario qui joue sur plusieurs plans et à différents niveaux (d’où la difficulté parfois de maintenir un certain équilibre entre le rire et les larmes) et une mise en image, à défaut d’être plus percutante, qui aurait pu être moins linéaire. Même observation du côté des acteurs : l’interprétation de Quesnel, intense et passionné, se révèle formidable, mais Rousseau en comparaison ne fait pas le poids, dont on ne peut faire autrement que constater le jeu limité, ce qui déséquilibre quelque peu le rapport de force. Bref, un film intéressant qui n’a pas trouvé son véritable public, de même que la plupart des critiques qui sont passés à côté, ironiquement faut-il croire pour n’avoir su faire la part du feu, celle du vrai et du faux justement.
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