Après Le confort et l'indifférence, Arcand nous présente Le confort et l'ennui: l'ennui de Québécois qui s'entourent de belles choses, dans de belles maisons construites dans les plus beaux paysages d'Amérique du nord (Charlevoix) L'ennui de gens qui n'ont aucun projet collectif mais qui font des crises d'angoisse dont ils ne connaissent pas la cause; heureusement, il reste le golf, le tennis et le cannabis qui fait ici office d'anti-dépresseur. Le Règne de la beauté est le film le plus désespéré et désespérant d'un cinéaste qui n'a rien perdu de son élégance. Connu comme un éveilleur de conscience, il nous montre de façon magistrale ce que nous sommes devenus: des égoïstes angoissés qui cherchons en vain à sortir d'un mauvais rêve. Ceci dit, il est difficile de croire que le fadasse personnage principal puisse obtenir un contrat pour la construction d'une abbaye. Le film est un hommage aux maisons conçues par l'architecte Thibault, mais j'imagine que ce dernier est mille fois plus intéressant que l'architecte du film. Une scène, celle de la chorale de Noël, aurait dû être coupée au montage; on n'y croit pas une seconde. Quant au rôle du francophone de service dans l'establishment canadien, il est très bien démontré. Ainsi que le fantasme du French Lover d'une nounoune torontoise. Au final, un portrait de nous que plusieurs ont refusé de voir. Comme ils ne voient plus l'horreur de tous les boulevards Taschereau de la province.
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