Le Météore

Œuvre singulière qui vaut la peine d’être vue ne serait-ce pour l’expérimenter une fois dans sa chair. Sorte de poème visuel et sonore, plein d’envolées atmosphériques, saturé de lumière, de ciels, de nuages, mais aussi de terre, d’eau, de fleurs, d’oiseaux et d’autres éléments de la nature en interrelation perpétuelle – au contraire des humains qui vivent dans le malentendu et la peur, jusqu’à la voix dissociée de leur corps, chacun enfermé dans sa solitude dont il ne sort que par la fuite, la violence ou le meurtre, quand la mort ou l’usure n'en vienne rompre brutalement le cours. L’incroyable pari de cette œuvre à première vue abstraite, sa réussite indéniable, aura été de nous amener là où on s’y attendait le moins : dans l’émotion la plus pure. On sort de la représentation absolument bouleversé par tant d’images fulgurantes mêlées à tant de beauté déchirante.