L'Horloge biologique

Ce film n'est pas un documentaire. D'accord. Mais quand on présente les portraits de trois personnes du même âge qui vivent sensiblement les mêmes choses (et qui ressemblent à nos voisins, à nos collègues, à nos amis), le spectateur est tout de suite conditionné à voir le portrait d'une génération. Il est fort possible que là ne soit pas l'intention de l'auteur, mais peu importe puisque lorsqu'on sort du cinéma on à un peu l'impression qu'on vient de nous présenter l'homme de 30 ans tel qu'il est et qu'il vit à Montréal en 2005. Et le portrait n'est pas rigolo. Cet homme de 30 ans est-il si insensible? , si égoïste? , si immature? , si superficiel?.. et si déprimant? Je regarde à gauche, je regarde à droite, et je ne vois pas (ou très peu) de ces hommes de cromagnon. J'ai pourtant la malheureuse impression que ce film cristallisera notre compréhension de ce que sont les jeunes adultes d'aujourd'hui, un peu comme Le déclin de l'empire américain pouvait être compris comme le portrait des baby-boomers.