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C’est un film québécois, sur le rapprochement entre 2 communautés tricotées serrées, qui me semblait hautement improbable. Bon, c’est du cinéma et dans le 7e art tout est possible. Je ne pouvais m’empêcher de me rappeler ce roman classique de Gustave Flaubert « Madame Bovary », en y ajoutant un volet religieux et international. J’ai bien apprécié le personnage du mari (Luzer Twersky) de Meira (Hadas Yaron) et ses nombreux vêtements religieux semblant dater du moyen-âge : ces deux-là crèvent l’écran. Beaucoup de langues sont utilisées dans ce film, parfois sous-titré : français, anglais et yiddish. Étrangement, tous les personnages semblent à l’aise financièrement, mais personne ne semble travailler : vivre, chanter, prier ou draguer. Dans la société hassidique, les femmes sont incitées à avoir de nombreux enfants et Meira veut échapper à cet avenir.
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"Étrangement, tous les personnages semblent à l’aise financièrement, mais personne ne semble travailler"
Vous n'avez visiblement pas vu le mari de Meira sortir tous les matins pour aller travailler. Il rejoignait les autres hommes dans la rue.
Vous n'avez surement pas noté que le resto-bagelerie juive était tenue par un juif hassidique.
On ne peut pas dire que le logement de Meira est un condo de luxe.
On ne peut pas dire que ses vêtements sont des habits derniers cris qui doivent couter cher. Ce sont des habits traditionnels hassidiques, qui sont usés jusqu'à un point incroyable avant de les changer.
Les repas sont composés de soupes pas trop cher.
Je me demande donc bien où vous estimez qu'ils sont à l'aise financièrement. J'ai plutôt eu l'impression qu'ils vivaient de peu.
Quant à Félix, il semble pas mal bohème c'est vrai, mais rien ne nous dit quel est son statut professionnel. Artiste?
Seul Félix est à statut précaire. Ce personnage principal est sans emploi et le scénario est avare de détails pour les autres personnages. Ceux-ci semblent appartenir à la classe moyenne, donc sans soucis financiers. Ce que vous considérez comme « vivre de peu » est en fait une représentation de mets traditionnels (soupes) chez les hassidiques ainsi que les vêtements aussi traditionnels : le religieux est un mode de vie et dicte la vie de tous les jours. C’est le milieu familial qui est mis de l’avant et non le milieu de travail qui est à peine effleuré dans ce film. Les logements me sont apparus comme assez cossus.