Dr. Strangelove or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb

On est pas loin d’un chef-d’œuvre avec ce film. Ils ont réussi à transformer en comédie ce film antiguerre qui a marqué son époque. Le fait qu’il soit tourné en noir et blanc n’enlève rien à sa valeur. Il est à double sens si on pense à cette séquence du ravitaillement en vol d’un B-52 : elle ressemble à un accouplement entre un homme et une femme. Le contenu sexuel devient évident dès qu’on lit entre les lignes : la secrétaire en bikini, le contenu de la trousse de survie de l’équipage, le rapport 10 femmes pour 1 homme nécessaire pour le repeuplement de la planète, la perte de fluide corporel du général, et cette scène finale alors que le commandant, chevauchant sa bombe H comme si c’était un phallus d’une puissance (sexuelle) considérable, se prépare à scorer. Cette comédie, sarcastique à souhait, était en compétition avec un autre film « Fail Safe », beaucoup plus sérieux sur le même sujet : la guerre nucléaire déclenchée accidentellement.